Image de Sainte Véronique Giuliani

Vie spirituelle de Véronique.

L’Oraison et l’adoration.

Véronique a commencé les adorations alors qu’elle avait moins d’un an, le jour quand elle s’échappa des bras de sa mère et s’agenouilla devant l’image de la Trinité. Depuis lors jusqu’à sa mort, elle ne cessait de se mettre devant les Saintes images et surtout quand elle fit sa première communion, elle ne manquait plus devant le Saint Sacrement. Depuis son enfance, quand elle écoute la Parole de Dieu, elle la rumine toute la journée et le soir, elle fait son examen de conscience, prie pour les âmes du purgatoire et les pécheurs. Véronique passait de longues heures d’adorations surtout les nuits. Elle était à tout moment en oraison. Depuis son enfance, chaque fois que l’on soulevait la sainte Hostie, elle s’écriait « Quelle beauté, voici l’Enfant » et tombait en extase, absorbée par l’amour de Dieu. Elle affirma que pendant les messes et les adorations au Saint Sacrement, elle voyait l’enfant Jésus et souvent Jésus ensanglanté, la couronne d’épine sur la tête, sortir de l’Hostie.

Sa dévotion à la Vierge Marie.

Depuis son enfance, c’était la Vierge Marie la réelle maman de la petite Véronique. En effet, avant même qu’elle eût 03 ans, la Vierge Marie lui apparaissait avec son enfant dans ses bras. Cette vision était quotidienne. Alors s’engageait une causerie de longue durée entre les trois. Elle grandie avec la Vierge dans son cœur et chaque fois elle l’implorait. Elle entretenue une relation filiale avec maman Marie jusqu’à sa mort.

Mortification et dévotion à la passion.

Il faut le dire, toute la vie de la Sainte fut la passion. Dès l’enfance, elle commença la mortification avec le jeûne, les blessures volontaires pour souffrir comme sainte Rose de Lima. Cette mortification va s’accentuer au Noviciat. La jeune fille portait un cilice à même le corps et le soir avec sa discipline (fouet avec des épines), elle se fouettait 666 fois avant de dormir, pour expier ses péchés et ceux du monde. Depuis son enfance, elle suppliait le Seigneur de lui donner sa Croix, sa couronne d’épine etc. En la fête de sainte Catherine en 1693, Véronique reçue la couronne d’épine des mains du Seigneur. Des plaies apparurent sur sa tête qui se gonfla. Elle souffrait amèrement que ses supérieures la confièrent à un chirurgien qui ne fit qu’augmenter les douleurs. Il est dit qu’aucun Saint n’a dépassé Véronique dans sa mortification. Elle portait une robe cousue avec 99 pièces de vieux tissus différents. Elle mettait des épines dans son lit avant de dormir et sa robe aussi était cousue avec des épines. Chaque matin, elle faisait le chemin de croix avec une grosse Croix qui l’écrasait souvent de son poids. Vue ses efforts, le Seigneur lui fit don des stigmates qui la firent souffrir énormément jusqu’à sa mort ;

D’autres souffrances venaient de ses confesseurs qui pensaient qu’elle était possédée. Comme pénitence, ils lui disaient souvent de nettoyer les lieux les plus sales du couvent avec sa langue. Elle avala même des araignées et leurs toiles pendant ces exercices. Elle mangeait même les herbes de pansement des plaies des autres sœurs. Bref, il faut dire que Véronique fut une vraie image de Jésus soufrant sur le chemin du calvaire.

Les miracles et le Saint-Office

Toute la vie de Véronique est faite d’apparitions et de miracles. Parmi cette mosaïque et panoplie de miracles, nous pouvons évoquer ceux-ci :

Avant d’entrer au couvent, on exigeait d’elle qu’elle sût lire et écrire en Latin. Or, Véronique n’a jamais été à l’école. Arrivée devant l’Evêque, elle demanda un bréviaire et se mit à lire à la grande stupéfaction de ses parents.

Pendant qu’elle exerçait sa tâche de cousinière, on dit que les vivres ne finissaient jamais même quand on n’en achetait pas. Les autres sœurs lui demandèrent : Mais comment tu fais ? Mais elle disait tout simplement : Rendez grâce à Dieu. Pour cette raison, on voulait toujours la maintenir à la cuisine.

Mais le miracle qui a déchainé le Sacré Tribunal, c’est le don des stigmates et la couronne d’épine. Après avoir examiné Véronique, il la déclare démoniaque et lui interdit d’aller à la Messe, de communier, de se confesser, lui retire la charge de maitresse des novices, lui interdit d’être candidate à l’élection des abbesses et la mit en prison pendant cinquante(50) jours à l’abris de tout contact même avec les sœurs. La Sainte affirma plus tard que ce fut une période de vraies humiliations à ne jamais imaginer. Mais elle, obéissait à tous. Le Saint-Office pensait la faire oublier avec la prison. Mais les gens commençaient à venir de partout pour lui demander conseil. Vu l’atrocité des peines que le Saint-Office lui faisait subir, les sœurs demandèrent en vain de faire lever les sanctions.

Les attaques du démon.

Depuis la naissance de Véronique, le diable savait qu’une menace contre l’agrandissement de son royaume était née. Il tenta de l’empêcher de rentrer au couvent. Il se déguisait en homme et femme et s’adonnait à des actes malveillants partout où la jeune fille passait dans l’espoir de la pousser dans les désirs de chair. Quand elle entra au couvent et commença sa mortification pour le salut des âmes, tous les démons s’affolèrent. Ils la fouettaient partout, dans sa chambre, dans la cour. Souvent, pendant ses adorations, les démons venaient la renverser de coups violents et s’enfuyaient en hurlant sauvagement. Quand elle était cousinière, les démons venaient souvent renverser les marmites au feu, éteignaient le feu et parfois la poussaient même dans le feu en présence d’autres sœurs. Les attaques du démon contre Véronique sont énormes. On ne peut pas les citer. Mais Véronique était la protégée du Christ.